Le Burn-out est un véritable phénomène de société et certains chiffres qui y sont liés donnent le tournis :

  • Un coût annuel de 3 milliards d’euros pour la France.
  • 100 000 salariés en Burn-out en 2016 sur la base d’une évaluation de l’Académie nationale de médecine.
  • 12 % de la population active en risque élevé de Burn-out en 2014 (pourcentage en augmentation constante depuis plusieurs années).

Tout laisse à croire que ces chiffres sont bien supérieurs de nos jours en prenant en compte l’accroissement constant de la pression au travail. Il faut aussi prendre en compte la pandémie du COVID qui a révolutionné nos façons de travailler.

 

Qu’est-ce que le Burn-Out ?

L’OMS définit le burn-out (également nommé syndrome d’épuisement professionnel) comme « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Il faut savoir que le burn-out fait « spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie ».

comment réagir face au burn-out

Le Burn-out est le résultat d’un stress persistant dans l’environnement professionnel.

Ce trouble psychique se développe peu à peu chez les travailleurs exposés à des conditions difficiles impliquant généralement frustration et démotivation malgré un investissement fort de leur part. Peu à peu, ils sont confrontés à la fatigue, au sentiment d’impuissance et aux difficultés de concentration. Pour faire face, ces professionnels redoublent d’effort pour tenter de retrouver un certain équilibre. Lorsque leurs conditions de travail demeurent complexes, un cercle vicieux s’installe jusqu’à l’épuisement total.

Le burn-out découle souvent d’un sur-engagement dans l’activité professionnelle.

Il en résulte généralement :

  • Un sentiment d’épuisement extrême (les personnes se sentent vidées de toute énergie)
  • Du cynisme et/ou une vision négative liés à son travail
  • Une efficacité diminuée
  • Une perte du sentiment d’accomplissement au travail

 

Qui peut faire un Burn-out ?

Toute personne surinvestissant sa sphère professionnelle peut-être impactée par le syndrome d’épuisement professionnel. Certains déclencheurs sont communs à tous les corps de métiers : la charge de travail importante, l’isolement grandissant, le changement perpétuel d’organisation et la perte de sens.

A noter que les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes.

A cela, il y a deux raisons :

  • Ce sont souvent les femmes qui assurent la logistique et les charges domestiques de la famille.
  • Les femmes séparées qui élèvent souvent seule des enfants tout en assurant un emploi à temps plein.

 

Par ailleurs, les salariés ayant des fragilités émotionnelles (tendance à percevoir les choses sous un angle négatif ou catastrophiste) ou ayant un caractère perfectionniste y seraient plus exposées.

 

Que faire en cas de Burn-out ?

En cas de Burn-out avéré, il faut s’organiser en plusieurs temps :

S’arrêter de travailler pour se reposer

Il faut que le médecin généraliste prescrive un arrêt de travail qui sera plus ou moins long selon l’importance des symptômes. L’arrêt de travail est capital pour repartir sur de bonnes bases.

Se reconstruire en suivant une thérapie auprès d’un psychologue clinicien

Selon l’importance du burn-out, un traitement médicamenteux temporaire peut être nécessaire en parallèle de la thérapie. Il pourra être délivré par le médecin généraliste où par un psychiatre.

Travailler un nouveau projet professionnel en prenant contact avec un centre de bilan de compétences (la prestation peut être effectuée pendant un arrêt de travail)

En effet, souvent, un point de non-retour est atteint et il est indispensable de retourner sur le poste de travail ou même dans l’entreprise. Un travail est alors enclenché pour mettre en lumière une reconversion professionnelle qui conjuguera les envies de la personne, le marché du travail et les possibilités en termes de financement de formation.

 

Vous souhaitez être accompagné par un centre de bilan de compétences?

Quelles sont les actions « aidantes » en cas de burn-out?

Effectuer des exercices de relaxation/méditation

Les exercices de relaxation/méditation donnent la capacité de faire face. Ils nous aident à mieux comprendre les pièges que nous tend notre esprit. Ils nous apprennent à prendre de la distance avec le passé (ex : je n’aurais jamais dû faire cela hier…) et le futur (ex : la réunion de demain va être terrible…) tout en nous ancrant dans le présent. La relaxation et la méditation nous apprennent à focaliser notre attention sur l’instant présent tout en limitant les pensées parasites construites par notre esprit.

Pratiquer un sport

Le sport permet de décharger le stress, c’est bien connu.  Il aide à prévenir le burn-out, ou sert à « remonter la pente » lorsqu’il est déjà trop tard et que le mal est fait.

Quand l’activité sportive est pratiquée de manière adéquate (ni trop, ni pas assez), elle génère ses bienfaits à plusieurs niveaux : diminution du stress, amélioration de l’estime de soi, sommeil de meilleur qualité

Le sport possède un effet positif sur les difficultés professionnelles car il favorise la prise de recul permettant de surmonter une les situations difficiles.

Faire de la randonnée

La marche est un excellent remède contre le burn-out. Cet état de fait est attesté unanimement par la communauté scientifique.

Lorsque nous marchons, notre cerveau libère des endorphines (hormones secrétées pendant ou après l’effort) tout en réduisant la production de cortisol (hormone du stress ).

Ainsi, quand vous effectuez une randonnée (ou tout autre activité physique), vous pourrez remarquer une plus grande facilité pour vous remettre les idées en place. Vous domptez plus facilement votre cerveau et vous arrivez plus facilement à dominer les pensée négatives.

 

Les symptomes du burn out

Comment savoir si on fait un Burn-out ?

  1. Lorsque vous vous levez le matin, vous sentez-vous toujours fatigué ?
  2. Avez-vous des difficultés de concentration ou prenez vous plus de temps qu’auparavant pour effectuer les mêmes tâches ?
  3. Êtes-vous irritable ou agacé ? Vous emportez-vous facilement ?
  4. Vous sentez-vous dépassé par le quotidien ? Le ressentez-vous comme insurmontable ?
  5. Ressentez vous un manque de reconnaissance ? êtes-vous frustré ?
  6. Avez-vous tendance à vous dévaloriser ? Vous sentez-vous en situation d’échec ?
  7. Avez-vous tendance à vous négliger et à ne pas prendre soin de vous ? (Hygiène alimentaire et physique, tenue vestimentaire)
  8. Prenez-vous de la distance avec vos proches et à vos collègues ? Avez-vous de la peine à leur porter de l’attention ?
  9. Avez-vous du mal à être positif, joyeux ? (Rire ou même sourire)
  10. Avez-vous envie de tout lâcher ?

Si vous répondez « OUI » à la majorité de ces questions, c’est que vous êtes sur la mauvaise pente : consultez un professionnel pour obtenir son avis.

 

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