Les issues possibles suite à un bilan de compétences sont nombreuses : suivre une formation de reconversion pour changer de métier, rester dans son entreprise et évoluer en interne, faire le choix de ne rien changer…ou…créer sa propre activité/entreprise.
Dans cet article, nous allons vous présenter toutes les bonnes pratiques pour réussir sa création d’entreprise suite à un bilan de compétences entrepreneuriales.
Pourquoi créer son entreprise après un bilan de compétences ?
Les réponses à cette question sont multiples et elles dépendent très souvent du vécu de chacun. Certaines personnes créent leur entreprises car elles estiment avoir des compétences inutilisées en tant que salarié. D’autres veulent avoir une totale latitude dans leur parcours professionnel : elles veulent être actrice de leur vie et avoir le contrôle total sur leurs décisions. D’autres encore ont acquis une solide expérience au fil de années et la suite logique de leur carrière consiste à créer leur entreprise.
Les compétences du créateur d’entreprise
Les compétences du créateur d’entreprise sont multiples car il doit souvent agir sur plusieurs tableaux. Il doit par exemple avoir des compétences métiers (hard skills) qui sont en liaison directe avec le produit qu’il va vendre, des compétences commerciales pour vendre son produit. Il doit également posséder des compétences administratives et comptables une entreprise implique nécessairement une gestion rigoureuse.
A cela viennent s’ajouter des aptitudes personnelles que nous pouvons nommer soft skills. En voici quelques-unes que je juge indispensables :
- Bonne gestion du stress
- Rigueur et autodiscipline
- Honnêteté
- Confiance en soi
- Créativité
- Adaptabilité/flexibilité
- Résilience
- Aptitude à prendre de la hauteur, à avoir une vision
- Capacités relationnelles
- Diplomatie
Le travail sur les compétences effectué pendant le bilan de compétences permet de vérifier l’adéquation du candidat avec son projet de création d’entreprise.
Quelles sont les démarches à effectuer pendant un bilan de compétences pour vérifier la faisabilité d’un projet de création d’entreprise ?
Vouloir créer son entreprise est une excellente idée mais il faut malgré tout analyser la faisabilité du projet.
Pour cela, il faut dans un premier temps vérifier que la vie d’entrepreneur correspond à votre environnement personnel. Votre foyer peut-il supporter l’incertitude et l’instabilité financière générée par une création d’entreprise ? Votre conjoint(e) vous suit-il/elle sur ce projet ?
Par ailleurs, il faut aussi considérer la faisabilité du projet en questionnant certains professionnels travaillant déjà sur le secteur afin de voir s’ils vivent de leur activité.
« Bien entendu, pour obtenir de vraies réponses à vos questions, il est préférable de contacter des entrepreneurs exerçant leur activité dans un autre département pour qu’ils ne s’imaginent pas qu’un nouveau concurrent viennent contrecarrer leur business ».
De même, il peut aussi être judicieux de se lancer dans une étude de marché en allant questionner les futurs clients.
Enfin, il est fortement recommandé de se rapprocher d’un comptable pour lui présenter le projet et pour mettre en place un business plan. Les comptables effectuent généralement ce travail gratuitement sous réserve que vous vous engagiez avec eux lorsque la création d’entreprise est effective.
Faire la bascule avec Transition pro et le dispositif démissionnaire
Lorsque votre projet est assez fouillé, vous pouvez passer à l’étape suivante en prenant contact avec Transition Pro. Cette structure peut vous accompagner dans votre processus de création d’entreprise en vous permettant de vous séparer de votre employeur tout en gardant la possibilité de toucher l’allocation chômage par la suite. En effet, un conseiller va analyser votre projet pour en vérifier le réalisme. S’il estime que votre projet d’entreprise est viable et réaliste, il activera le dispositif démissionnaire issu de la loi du 5 septembre 2018 « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».
Quel statut d’entreprise choisir pour lancer son activité ?
De nombreux statuts sont possibles mais ils impliquent des besoins différents
- Micro entreprise : Modèle intéressant car l’entrepreneur paie peu de charges. En revanche, il ne peut pas défalquer ses frais/investissements. C’est un statut pratique pour débuter une activité sans trop de risques mais il trouve vite ses limites si l’entrepreneur à beaucoup de frais/investissements. Ce statut peut être créé très rapidement.
- Entreprise classique (aujourd’hui, la majorité des entreprises créées sont des SASU) : Ce statut est plus compliqué à mettre en œuvre et implique obligatoirement l’assistance d’un comptable. Il est intéressant par le fait qu’il implique davantage de subtilités dans la gestion comptable et il permet l’optimisation des revenus.
- Portage salarial : Ce statut particulier et rapide à mettre en œuvre permet d’avoir les avantages du salariat avec le mode de fonctionnement de l’entrepreneur : c’est un statut d’entrepreneur salarié. Vous êtes rattaché à une société de portage salariale avec qui vous signez un contrat CDD/CDI mais celle-ci vous prête son SIRET et ses agréments (notamment dans le cadre de la formation professionnelle) pour que vous puissiez facturer vos clients. Ce statut vous permet également de vous faire rembourser des frais sous certaines conditions.
Pour sélectionner un statut, il est fortement recommandé de se faire accompagner par un spécialiste qui vous présentera tous les avantages et inconvénients liés à l’activité que vous envisagez de développer.
Utiliser ses indemnités chômage pour réussir sa création d’entreprise
Pour s’engager dans une création d’entreprise dans le cadre d’une reconversion professionnelle, l’idéal est d’avoir 2 années d’allocation chômage devant soi. En effet, pendant cette période, le créateur perçoit 57% du salaire brut qu’il touchait lorsqu’il était salarié (avec l’aide de Transition Pro dont nous avons parlé plus tôt).
Il est alors totalement possible de lancer son activité sereinement sans avoir à courir après l’argent.
Ce mode de fonctionnement permet aussi de facturer et de se créer une trésorerie solide qui sert de filet une fois les indemnités chômages épuisées.
Coupler la formation puis la création d’entreprise
Il est également possible de s’engager dans une formation de reconversion avant de créer son activité. En effet, certaines professions réglementées (métiers artisanaux et professions libérales notamment) imposent l’obtention d’un diplôme avant de lancer son entreprise.
Par ailleurs, même si dans certains cas il peut être possible de se lancer sans le prérequis du diplôme, une formation complémentaire peut être bienvenue peut permettre de se sentir en confiance et mettre toutes les chances de son côté.
Vous aimeriez vous lancer dans l’entreprenariat mais il vous reste des doutes? vous aimeriez effectuer un bilan de compétences entrepreneuriales avant de vous lancer dans ce projet de reconversion professionnelle?